DRAGAGE DE L’AVANT PORT DU LEGUE
Suite à la création du môle et des quais d’accostage dans l’avant-port du Légué en 2003, cette zone est soumise à un ensablement permanent du plan d’eau. En terme d’apport cela concerne un peu plus d’1 m/an sur une superficie de l’ordre de 10 hectares (soit environ 100 000 à 140 000 m3/an).
Afin de maintenir les capacités de navigation pour l’accès des différents types de navires au port du Légué, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) procède au dragage des sables de l’avant-port et à leur dépôt derrière le môle du port. D’un point de vue opérationnel, les travaux sont opérés à marée basse à l’aide d’engins de chantier qui cheminent entre les zones d’extraction et de dépôt.

ABANDON DU PROJET DE 4ème QUAI
Dans le cadre du projet de construction du 4ème quai, le Syndicat Mixte du Grand Légué a annoncé en juin 2020 un arrêt de la pratique de mise en dépôt des sédiments dragués derrière le môle. Cette décision était motivée par la mise en œuvre d’un nouveau plan de gestion des sédiments dans le cadre du renouvellement de l’autorisation de dragage et de la réutilisation des sables pour la construction du terre-plein de ce nouveau quai.
L’arrêt du projet de 4ème quai porte préjudice aux opérations de dragage d’entretien de l’avant-port, dans la mesure ou aucune solution de gestion autre n’est actuellement autorisée par les services de l’Etat. En l’absence d’opérations d’entretien de l’avant-port, les activités de commerce vont être très rapidement pénalisées par cette situation. Au stade actuel depuis la remise en cause des dépôts de sédiments sur l’estran, la CCI procède à un dépôt terrestre des sédiments sur le terre-plein de l’avant-port. Les capacités de stockage étant limitées, la zone de stockage sera saturée courant 2022 ce qui pourrait se traduire par un arrêt des trafics associés au quai de l’avant-port.
CONCERTATION RELATIVE A LA GESTION DES SEDIMENTS
C’est dans ce cadre que la Région Bretagne a proposé au SMGL (Syndicat mixte du Grand Légué) et à la CCI de lancer une concertation volontaire locale pour faire part des difficultés rencontrées sur le sujet de la valorisation des sédiments et identifier collégialement une méthode de gestion qui satisfasse au mieux aux différentes attentes des acteurs locaux.
Cette concertation doit se dérouler parallèlement à une période transitoire de redépôts des sédiments sur l’estran. Une étude de modélisation hydrodynamique est par ailleurs lancée en vue d’alimenter les débats des participants et ainsi pouvoir répondre à leurs interrogations sur les phénomènes sédimentaires liés aux aménagement portuaires et aux dépôts de sédiments sur l’estran. Cette démarche doit donc permettre de capitaliser sur les pratiques passées de manière à faire évoluer la gestion des sédiments vers une méthode acceptable par toutes les parties.